Partez à la découverte d’une mosaïque de milieux et d’espèces animales et végétales.
Ces milieux, ces espèces, ces vestiges sont fragiles. Respectez-les pour que les prochaines générations soient aussi heureuses de les découvrir.
Le Pottok, poney emblématique de La Rhune
Au pays basque, le mot pottok signifie « petit cheval » (il est prononcé potiok).
Le Pottok est une race de poney rustique vivant principalement à l’ouest du pays basque français.
Ils vivent librement en horde d’une vingtaine de juments accompagnées de leur étalon sur les versants des massifs de la Rhune, de l’Artzamendi, du Baïgura et de l’Ursuya… où ils participent à l’entretien de la montagne. D’autres sont élevés en prairie, destinés aux activités sportives et de loisirs.
On peut aujourd’hui différencier deux types de pottok :
- Le Pottok montagne est celui qui vit au minimum 9 mois en zone montagne dans son berceau de race. Il est, en général, très rustique et demande peu d’entretien. Il est de petite taille puisqu’il ne dépasse pas 1m32.
- Le Pottok dit de prairie ou de sport vit au contact de l’homme.
Historique
Les Basques eurent la sagesse de ne pas décimer les troupeaux de petits chevaux, comme cela se passa dans beaucoup d’autres régions ; au contraire ils l’exploitèrent avec d’autant plus de facilité que le pottok ne demandait aucun soin particulier : il suffisait de venir chercher dans la montagne les produits de l’année, généralement destinés à la boucherie.
Au 19ème siècle, on l’utilisait dans les mines de la région mais aussi dans celles du Nord et de l’Est de la France, car de petite taille, robuste et peu exigeant. Il fait partie de la culture basque et fût très utilisé dans la contrebande entre France et Espagne. Il fit rêver beaucoup d’enfants, lorsqu’il paradait dans les cirques avec sa belle robe pie. Aujourd’hui, chaque Pottok a son propriétaire et il est de tradition chez les éleveurs de donner au petit enfant une pouliche, qui procurera par la suite un petit pécule.
>> Plus d’informations (Association Nationale du Pottok)
La brebis manech à tête rousse
Cette race locale de mouton fait partie du patrimoine basque. Ce sont des bêtes élégantes, de format moyen (45-50kg), à la toison tombante longue et blanche mais non bouclée (contrairement aux mérinos). La tête des femelles est dépourvue de cornes. Elles sont d’excellentes débroussailleuses et sont très agiles dans les sous-bois. Les agnelages ont lieu de décembre à mars. Le lait est collecté de décembre à juillet par les industries laitières ou transformé directement par les éleveurs. Il sert de base à la fabrication de fromages mixtes ou purs brebis. Cette race est autorisée à produire le fromage AOP Ossau-Iraty.
> IDOKI : ASSOCIATION DES PRODUCTEURS FERMIERS DU PAYS BASQUE
Les éleveurs pratiquent une transhumance estivale courte (3-4 mois) ou ne transhument pas du tout. L’image traditionnelle du berger a disparu de ce côté-ci des montagnes. Le nombre trop important d’animaux concentrés sur une petite zone diminue la quantité de nourriture disponible et ne permet plus de rendements corrects. De plus les éleveurs ne veulent plus connaître l’isolement et le confort rudimentaire de la vie en montagne.
Le cayolar : bergerie traditionnelle
On en trouve des ruines au détour des sentiers, d’autres ont été restaurées. Elles nous rappellent l’activité florissante des bergers d’autrefois qui y vivaient avec leur troupeau.
Le vautour fauve
Véritable éboueur des pâturages d’altitude, le vautour fauve (saia en basque) joue un rôle capital dans l’équilibre écologique de la montagne (c’est un charognard). Son envergure atteint 2m70 ! Sa vue perçante lui permet de repérer les cadavres à longue distance. Chaque vautour peut ingurgiter près de 2 kg de viande en quelques instants. Une trentaine de vautours réduisent à l’état d’os et de laine une brebis en un quart d’heure; c’est ce que l’on appelle la curée. Après avoir été en voie de disparition à cause notamment de nombreux massacres, le vautour fauve est maintenant une espèce protégée et son effectif s’est accru ces dernières années. C’est un rapace que l’on aperçoit souvent en groupe, et qui apprécie fortement les rayons du soleil.
Le train de la Rhune travaille en étroite collaboration avec l’association de sauvegarde de la faune sauvage HEGALALDIA et propose régulièrement des remises en liberté d’oiseaux soignés.
Le plateau des trois-fontaines
Le plateau des trois fontaines est un milieu humide aux eaux particulièrement acides. C’est le biotope idéal des sphaignes, mousses archaïques au pouvoir absorbant exceptionnel et dont les parties basses, mortes, ne se décomposent pas, constituant ainsi une épaisse couche spongieuse.
Dans cette communauté végétale que constitue la tourbière des trois fontaines, vit une merveilleuse petite plante carnivore : Le Rossolis (Drosera Rotondifiola), signifiant « Rosée du soleil ». Celle-ci compense l’extrême pauvreté en éléments nutritifs de la tourbière en étant carnivore.
Sur le tapis spongieux des sphaignes, le Drosera pousse en touffes rougeâtres d’à peine quelques centimètres, souvent réunies en colonies par des fines tiges souterraines.
Les feuilles de formes rondes, sont hérissées de longs cils curieusement terminés par de minuscules boutons visceux qui scintillent sous la caresse du soleil. Ces cils rougeâtres évoquent des tentacules. Ils sont recouverts d’une glu sucrée qui paralyse et retient les insectes imprudents venus se poser sur ses feuilles.
Prenez soin de ne pas dégrader la tourbière, car il s’agit d’un milieu relique. Lorsqu’une tourbière est détruite, c’est irrémédiable.
La cueillette du drosera est bien sûr strictement interdite.